Comme promis, la suite avec le détail image par image, en commençant par la 1ère, au ras de l'horizon (j'ai évité les arbres car, comme dit dans mon autre "post", je ne suis pas fan des paysages floutés par le suivi) :
Bien sûr, il y a la p... de PL de Bergerac juste où il ne faut pas. Pour vous repérer, une version légendée avec les contours su Sagittaire (incomplet car j'ai évité l'horizon) et les principaux objets bien connus qui font nos soirées d'observation d'été (du moins quand il n'y a pas un rideau d'arbres au Sud comme à Coursac ) :
Pour l'image suivante, dans la région de l'Aigle, j'ai complèment changé le cadrage en mode "paysage" (sauf qu'en réalité l'appareil était la tête en bas, on ne fait pas toujours ce qu'on voudrait avec une monture équatoriale !
) car je ne voulais pas rater "l'extension" qui se trouve dans le prolongement du Cygne, quand la VL semble se séparer en 2 parties :
Et la version légendée :
L'image suivante n'était pas évidente à cadrer car il y a peu d'étoiles brillantes permettant le repérage dans le viseur du 5D (sauf le "bout d'aile Nord" de l'Aigle) et c'est avec des poses "de cadrage" (30s à sensibilité max, comme d'habitude) que j'ai pu trouver le bon compromis (en fait j'aurais peut-être dû rester en "paysage" mais ça aurait fait plus d'images sur toute la longueur !
) :
Pas facile de la légender celle-là car on est dans un "trou" entre les grandes constellations (Aigle et Cygne). C'est pourquoi, je vous ai mis la Flèche (dédicace spéciale club de tir à l'arc
) et, pour le "fun", j'ai indiqué M27 ("dumble") qui est bien reconnaissable sur la "full" (comme bien d'autres Messier) :
(en sombre, on distingue en bas à droite le "E" -presque couché- de Barnard que je vous signalais dans mon CROA sur l'Aigle, près d'une étoile assez brillante qui n'est pas Altaïr mais sa voisine Tarazed)
On se retrouve un peu mieux dans la 4ème qui couvre une grande partie du Cygne, avec Deneb presque au centre :
Dans la version légendée, je vous ai situé le bord de Céphée (dans le coin haut-gauche), l'étoile voisine la plus brillante et orangée étant le "grenat" qui permet de situer la grande nébuleuse IC 1396 qui contient la "trompe", mais tout ça est invisible sur cette image :
Je vous ai indiqué América pour que vous constatiez à quel point elle était rose pâle. C'est ça la différence entre un boîtier "ordinaire" (comme mon 5D) et "défiltré" (comme mon 20D) qui récupère environ 5x plus de H-Alpha (le beau rouge de la plupart des nébuleuses). Ooooouuuuiiiiinnnnn ! J'veux qu'on me répare mon jouet !
(pas de panique, c'est en cours et ça devrait être fini avant la mission au Pic)
Si vous avez de bon yeux, vous pouvez distinguer faiblement NGC 6992 (partiellement) qui est la partie "large" des Dentelles du cygne, la partie fine (genre "ruban en S" à l'oculaire) passe par 52 Cyg indiquée mais elle est totalement inperceptible (un peu sur la "full" quand même).
Pour finir, je vais répondre à une question que certains peuvent se poser en comparant la mosaïque ci-dessus et la pose unqiue faite au fish-eye la veille (voir l'autre sujet sur la VL) : à quoi ça sert de s'embêter à faire une mosaïque, avec 4 fois plus d'images à faire, de temps de pose et tout le tracas de l'assemblage, si on peut faire la même photo en une seule fois ?
Ma réponse tient dans ce montage de comparaison :
LA RE-SO-LU-TION (ou le "piqué" en terme photo) : à gauche l'image faite au fish-eye à 70% de sa résolution pour l'amener à la même échelle que celle du centre, qui est un fragment de celle du Cygne ci-dessus (centrée sur Deneb/America) et j'ai ajouté à droite une version à 70% de cette image (la "full" bien sûr) pour comparer au même "grossissement". En résumé : l'image "fish-eye" est pratique mais elle est totalement "dégueu" si on la regarde de trop près, alors que la mosaïque a une résolution bien supérieure.
On peut remarquer aussi qu'à résolution équivalente (70%) les étoiles sont plus belles avec le zoom qu'avec le fish-eye et je pense que ça vient de la différence de qualité des objectifs (respectivement un robuste Zenitar russe et un beau "caillou" japonais de Canon).
(pour les techniciens de l'astrophoto) Dans les deux cas les méthodes de mise au point sont totalement différentes : au fish-eye il n'y a pas de réglage fin car la profondeur de champ est tellement grande qu'à 5.6 on doit avoir tout "net" (à la qualité de l'optique près) de 1m à l'infini, alors que pour le zoom j'ai tout simplement utilisé l'autofocus sur une étoile très brillante (Arcturus). Quand on vous dit que ça marche bien l'autofocus !!!