J'ai des révélations à vous faire...

19-11-2013 à 20:10:22
Désolé pour la séance ratée de samedi à la Rampinsole... Explication pour les absents : j'ai passé 3-4h dans l'après-midi à traiter de nouvelles images d'aurores (du jeudi 31/10 et vendredi 01/11) pour compléter la projection de la semaine précédente (images du lundi au mercredi) mais arrivé au club, je me suis aperçu que j'avais planté ma copie sur mon petit portable et qu'il n'y avait aucune image nouvelle à visionner ! Et comme un c... j'avais aussi oublié de prendre la clef USB où elles étaient toutes copiées !!!



Décidément, ça me réussit pas de me lever tôt pour essayer de voir Ison !



En attendant la vraie projection d'images en grand format (1024 pix) et peu comprimées, je vous propose de comparer les images "brutes" (en fait ce sont le JPEG directement sortie du 6D) et un petit peu travaillées, en commençant par celle publiée sur AstroSurf samedi :


(à gauche la JPEG, à droite l'image retravaillée)

C'est la seule pour laquelle je suis reparti de la "raw" (dynamique* de 14bits au lieu de 8bits pour la JPEG) et j'ai soustrait un "dark". pour toutes les suivantes, je me suis contenté pour le moment de "tirer" sur les niveaux et les courbes avec Photoshop directement sur la JPEG, dans le but de faire mieux apparaître les colorations rouges/mauves des aurores en plus haute altitude. Exemples :


(là je voulais aussi voir la VL, vous pouvez reconnaître Cygne/Lyre en train de se coucher)


(idem)


(idem pour la VL sauf que Deneb est tout en haut de l'image et en bas, le "phare" c'est Jupiter dans les Gémeaux)


(le Cygne à gauche, la Grande Ourse à droite)


(cadrage presque analogue mais le passage de l'horizon par le centre évite sa courbure par la perspective du fisheye)

Comme quoi, y'a du potentiel mais aussi beaucoup de boulot pour tirer le meilleur des images rapportées...



PS: (*) pour ceux à qui ça parait du chinois, la notion de dynamique d'une image numérique couleurs est pourtant très simple : un JPEG ayant une dynamique de 8 bits signifie que pour chaque pixel, chaque couleur est codée sur 8 bits (1 octet), soit 256 nuances (de 0 à 255). Si on combine les 3 couleurs (RVB) on a donc 256x256x256 soit dans les 16 millions de couleurs différentes (c'est en général ce que sait faire un moniteur). L'image "brute" ("raw") directement enregistrée du capteur sans traitement par le logiciel de l'appareil photo possède en général une dynamique supérieure, par exemple de 12 bits (comme sur mon 20D ou mon ancien 5D) ou 14 bits (sur mon nouveau 6D). Avec 14 bits pour coder chaque couleur de l'image RVB, on peut avoir 16.384 nuances (donc théoriquement des milliards de couleurs). En pratique, aucun périphérique (à ma connaissance), moniteur ou imprimante n'est capable de restituer ça mais l'intérêt est tout autre : avec une dynamique aussi "large", on peut "tirer" sur les niveaux/courbes dans un logiciel de traitement d'image (comme Photoshop) en conservant une grande finesse dans les nuances, jusqu'à obtenir l'image finale qui sera reconvertie en 8bits pour son utilisation réelle. Quand on traite et on additionne une série d'images astro "fixe" (objet du ciel profond) avec un logiciel comme Iris (ou Prism), ce qui n'est pas possible avec les aurores puisqu'elle sont fluctuantes, on obtient généralement une image de dynamique 16 bits (voire plus avec certains logiciels).
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