Alors on y va : gala de photos bien dégueu car ce sont des poses uniques JPEG poussées à fond car le but est surtout de voir à quoi ressemblent les étoiles (rondes ou pas) selon les focales et les temps de pose. Comme j'ai des réglages totalement différents, j'ai été carrément jusqu'à faire du "AutoLevel" dans Photoshop (pour m'éviter de tout reprendre les niveaux manuellement).
Pour commencer 2 mots sur l'engin : vous vous doutez que s'il est fait pour avoir du suivi stellaire avec une charge maxi de 3kg, c'est plus pour de la photo grand champ (avec objectif photo grand-angle ou fisheye), pas vraiment pour du téléobjectif, et pas du tout pour des instruments "lourds" (sinon pourquoi on achèterait des montures qui valent 10x plus cher et pèsent 10x plus lourd ?!?). Ceci posé, j'ai voulu vous montrer d'abord (à titre de comparaison) des photos prises sur trépied puisque le but du dispositif est de pouvoir allonger le temps de pose grace au suivi stellaire, par exemple pour mieux révéler la Voie Lactée. Voici quelques images prises au fisheye 16mm sur boitier "full frame" (24x36) en position fixe sur trépied :
Explication des vignettes :
- pour apprécier la qualité ponctuelle ou filée des étroiles, il faut voir l'image à 100% : ce sont les vignette du bas
- mais comme c'est l'équivalent d'un examen à la loupe de l'image, j'ai voulu mettre aussi un rendu "réel" et je me suis défini arbitrairement un format "regardable" comme celui de la HD (1920 pixels), ce qui renviendrait à afficher l'image sur la totalité d'un écran HD : ce sont les vignettes du haut qui correspondent à ce format.
- comme indiqué plus haut les images sont dégueu/bruitées mais le propos c'est de voir la forme des étoiles. Attention : les petits points bien ronds et fortement colorés (rouge par exemple) ne sont pas des étoiles mais des pixels chauds. Les étoiles sont les truc blanchâtres plus ou moins baveux (autant que possible, j'ai pris plutôt dans la zone centrale de l'image pour éviter les déformations supplémentaires -coma- dues à l'optique elle-même).
Explication des indications :
- en bas : appareil (mes nouveaux tests sont avec le 6D -acheté mi-octobre- mais quand j'ai repêché dans l'historique je retrouve plus facilement des images faites au 5D), la focale de l'objectif (ou du zoom) et la durée de pose.
- en haut : la zone de la vignette (pas forcément en rapport avec l'objet photographié : flash Iridium, Marathon Messier, passage ISS & co) avec une indication de déclinaison (car si tous les objets ont un mouvement apparent à la même vitesse angulaire - environ 15°/h- leur déplacement linéaire est d'autant plus long qu'ils sont proches de l'équateur -déclinaison proche de 0°-).
- en vert : la durée de la pose maxi pour ne pas avoir de filé sans suivi à la focale donnée.
Pour ceux qui ont raté mes présentations "photoastro", petit rappel de la manière de calculer ce temps de pose maxi en vertu d'une vieille formule pragmatique du temps de l'argentique (pour ne pas voir le filé, il devait être plus petit que la taille des "grains" de la pellicule) mais qu'on peut encore utiliser avec les numériques (avec l'approximation "grain" = pixel) :
Temps de pose max sans filé = 500 s / focale de l'objectif en mm
Attention : c'est pour du "full frame" (24x36) pour les petits capteurs, il faut tenir compte du facteur d'échelle pour la focale.
On voit sur les exemples ci-dessus que ça ne marche pas trop mal car le filé devient perceptible (sur la vignette "naturelle" du haut") qu'au dessus de 30s de pose pour une limite calculée à 31s.
Autre série de référence sur trépied avec des focales plus longues :
On voit que la formule fonctionne encore à peu près en vision "naturelle" (tirage papier, affichage écran), c'est à dire la vignette du haut ou la 1ère est acceptable.
Avant de passer aux images de samedi soir, encore une petite série de référence pour montrer ce que donne un suivi "tip-top" (monture Taka EM11) en grand champ photo, car c'est de ça qu'on voudrait s'approcher avec la petite de voyage :
On voit que les temps de pose se comptent en mn sans de pb sur la rondeur des étoiles (pour la 1ère en 100% je pense que ça vient plutôt de l'optique et de la MàP). La dernière frise avec des focales de petite lunette, aussi je vous mets en comparaison des "vraies" images astro, pour bien voir que la rondeur n'est pas toujours parfaite sur mes brutes (d'autant que je n'utilise pas de système d'autoguidage) :
Pour info : 480 mm = lunette Megrez (80mm, F/D 6, et bonjour le chromatisme violet !!!), 1260 mm = Celestron 8" avec réducteur de focale F/D 6.3 (donc 200mm x 6.3 = 1260mm).
On peut maintenant passer à l'examen des photos de samedi soir !