Le ballet dans le ciel a commencé...

2ème épisode, jeudi 25/06

Ce soir les deux planètes flirtent avec quelques nuages :



Mais on arrive quand même à faire quelques poses avec la Megrez :



A première vue, elle est assez semblable à celle de la veille mais si on les superpose en prenant les étoiles en référence :



Les deux planètes ont bougé un peu mais Vénus environ 2 fois plus vite que Jupiter, d'où un rapprochement sensible.

En passant j'ai refait un petit test sur la Lune un peu plus grosse :



Et quelques "nightscapes" au clair de Lune :


(Vénus se couche)


(la Grande Ourse descend vers l'horizon, et un avion de passage, à gauche Vénus)


(version légendée à ma façon, pas orthodoxe)


(Cassiopée au-dessus des lumières de la station-service voisine)

A suivre...

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3ème épisode, vendredi 26/06


Ce soir, les images ont été prises dans le mode "speedy" (Gonzales, pas les pneus !). Explication : petite séance de ciné à Mussidan à 21h, fin à 23h15 (comme prévu, merci l'opérateur !), 5mn pour revenir chez moi... ça fait "short" pour commencer à mitrailler à 23h30 (dans la mesure du possible, je fais les images à peu près à la même heure, question de hauteur des planètes dans le ciel et de luminosité).

Je vérifie vite fait que le réglage polaire n'a pas bougé (pas de raison puisque je laisse monture et lunette en place d'un jour sur l'autre) et comme je préfèrerais éviter de perdre le temps de refaire la MàP, je me contente de la vérifier sur la Lune et ça paraît acceptable :


(nota : c'est exactement la même pose que les jours précédents, 1/500s à 800 ISO, mais cette lune gibbeuse est légèrement "cramée" en raison d'un éclairage solaire plus direct sur sa partie Est, et en plus y'a une branche d'arbre qui s'interpose d'où le zone ombrée vers le bas !)

Côté planètes, malgré l'horaire analogue (23h34), elles sont déjà plus basses (1° par jour environ) et commencent à flirter dangereusement avec les branches qui apparaissaient en bord de champ la veille :


(15s à 800 ISO mais j'ai un peu remonté le niveau sous Photoshop pour mieux révéler les branches, remarquer les 4 satellites galiléens de Jupiter)

Si on l'examine bien, cette image (avec celles des jours précédents) met en évidence un autre phénomène des mouvements de la Terre : outre l'écart entre rotation synodique (par rapport au soleil) en 24h en sidérale (par rapport aux étoiles, donc "absolue") en 23h56, d'où l'écart d'environ +1° chaque jour (grosso-modo en direction de l'horizon), on peut y voir l'effet de l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre, donc l'effet "saison". Explication : dimanche c'était le solstice d'été, jour le plus long de l'année, où le soleil se couche le plus vers le Nord de l'année avant de repartir vers l'Ouest (c'est de là que vient "solstice" = le soleil s'arrête en latin). En réalité, ce "mouvement" se fait à des vitesses variables (plus lente vers les solstices, plus rapide aux équinoxes), et au moment des solstices, il y a environ 10j (5 avant, 5 après) où on ne voit guère de décalage perceptible. Et comme 21+5=26, c'est ce vendredi que le décalage commence à se faire sentir un peu plus. Et bien sûr, il ne concerne pas que le soleil car c'est tout l'écliptique qui se décale vers le sud et donc les planètes. C'est pourquoi nos deux "cibles" quotidiennes se sont décalées vers le sud (donc vers la gauche de la photo) en venant se prendre dans les branches qui ne posaient aucun pb deux jours auparavant (sur les images précédentes, à plus court temps d'exposition, il y en a où Jupiter est masqué ).

J'ai essayé de montrer cet effet en assemblant les images du 24 et du 26 en les "calant" sur le paysage (les branches) :



Mais c'est plus clair si on y place les repères célestes (voir message suivant pour les explications détaillées) :



En résumé, la ligne Vénus-Jupiter représente l'écliptique (ou une // pour être plus précis) avec lequel on peut tracer les lignes de RA (angle de 23.5°), qui s'y on la fait passer par la position de Jupiter le 26:06 "sidérale" (en recalant les images avec le fond étoilé) nous donne la ligne où il devrait se situer par rapport au paysage. Mais on constate bien un décalage vers le sud, c'est à dire l'effet "saisons" expliqué plus haut.

J'ai fait un assemblage complet "à l'arrache" (en JPEG) avec les jours précédents mais un peu mieux qu'hier (car j'ai tenu compte d'une légère rotation de champ, sans doute à cause du démontage/remontage de l'APN) :



Sans surprise, l'écart entre les planètes a encore "fondu", Vénus progressant environ 4x plus vite que Jupiter dans le ciel.
Comme quoi, on peut faire un peu de mécanique céleste avec des photos très rudimentaire (je pense qu'on aurait pu voir ça sur des images 4x plus petites, donc à environ 135mm de focale, ce qui était possible sur trépied fixe).

Un p'tit peu de science, ça peut pas faire de mal...



A suivre ce soir... si ces p... de nuages se dissipent comme prévu par la météo ! Et peut-être à la Rampinsolle si j'ai le courage d'apporter tout le matos plutôt que de faire l'impasse sur la réunion (de toute façon, il faut que je déplace un peu la monture pour éviter les branches !). Juste un petit doute : où se trouveront les planètes (vers 6° de haut) à 23h30 ? Pas derrière les arbres j'espère !?!




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Et pour la situation de ce soir, si on faisait une petite simulation ?



J'ai d'abord pensé à Stellarium mais je ne suis pas sûr que le paysage "observatoire" (de La Rampinsolle) composé il y a plusieurs années (et en hiver donc sans feuilles aux arbres) soit bien fiable.

Puis, je me suis dit qu'on pouvait repartir des photos de samedi dernier, et voilà le travail :



Et on voit que pour ce qui concerne la position de Vénus ce soir (en bas à droite), c'est pas top !!!

Petites explications du schéma construit avec laide de Cartes du Ciel (pour ceux qui se souviennent de notre séance, il y a 15j je crois) :

- la ligne Vénus-Jupiter est pratiquement // à l'écliptique (donc à leur trajectoire jour après jour dans le ciel)

- on peut donc matérialiser aussi les lignes RA (du référenciel équatorial), puisque l'écliptique est incliné de 23,5° par rapport à elles (c'est l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre par rapport à la "verticale" du plan écliptique)

- et Cartes du Ciel nous permet de mesurer l'écart entre les 2 planètes ce soir-là, soit environ 2.5° (du coup tous les angles des cartes sont traduits sur l'image en pixels à partir de la distance Jupiter-Vénus de l'image, soit 1181 pixels sur l'image à 100%, par une simple "règle de trois")

- on arrive donc à décaler Jupiter sur l'écliptique à sa position de ce soir (vers l'Est, donc vers la gauche), soit 0.5° selon CdC (donc 1/5 de la distance Vénus-Jupiter de la photo)

- à partir de là on peut le faire glisser à sa position réelle en suivant la ligne RA et en appliquant l'écart de 7j, donc environ 7° (4mn d'écart par jour pour 360° de rotation soit environ 1° par jour), vers l'Ouest (donc la droite)

- et comme CdC nous dit que ce soir l'écart Jupiter-Vénus sera d'environ 0.6°, on applique cette distance (le long de l'écliptique).

Pour revenir ce que j'expliquais dans le message précédent, on constate bien le décalage vers le sud de l'écliptique et des planètes par rapport à l'horizon : écart entre la ligne jaune // à l'écliptique le 20/06 en haut et le petit segment en bas (entre Jupiter et Vénus de ce soir).

Pour les photos ce soir, ça se présente plutôt mal !!! Bien sûr on peut peut-être s'installer ailleurs sur le site (samedi, j'étais dans le "creux" entre Observatoire et local) mais il se pourrait que le bon emplacement (en bordure sud du parking ?) soir aussi gêné par un autre obstacle : talus, observatoire, buisson du talus... ?!? SI je viens ce soir avec le matos, il y a juste une astuce possible (toujours avec CdC) : la position de Vénus à 23h30 serait à la même hauteur que le Soleil à 21h, mais environ 10° plus à l'Est.

Si je viens avec le matos, il faut donc que je sois là à 21h pour voir où est le Soleil, simuler le position de Vénus à 23h30 (environ la largeur d'une main à gauche du Soleil), et voir si c'est possible (et d'où), ou pas... et dans ce cas là j'ai largement le temps de revenir ici (du moins si la météo est Ok).



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Samedi 27/06.

Malgré la simulation peu engageante (voir ci-dessus), je vais à La Rampinsolle avec tout le matos et, à 21h, le Soleil me permet de prévoir où sera Vénus à 23h30, et de situer des endroits d'où on pourra la photographier sans être masquée par l'horizon : au bout du chemin d'accès, sur la pelouse supérieure près de la "sucette" du voisin, et à l'extrémité sud du parking, près du bâtiment et de sa fameuse corde... C'est ce site que je choisis pour rester proche des autres activités de la soirée : images à l'Observatoire et visuel au Dobson sur le parking.

Un peu avant 23h, les deux planètes nous font de l'œil dans le ciel :


(pose unique de 1/6s à 800 ISO 5.6 avec le zoom 28-135 à 60mm et l'EOS 6D sur trépied photo)

Dans l'Observatoire, on s'agite autour de la config. sans ce soucier de ce beau spectacle :


(idem 28mm pose 1s)


(idem 56mm pose 1s ; pas possible pour Jérémy de rester en place le temps de la photo !)

En début de soirée, on a commencé par observer la Lune au Dobson (puis Vénus, Jupiter et Saturne). Une fois mes réglages effectués sur la Megrez, notamment la MàP, je la tourne aussi vers ce gros lampion qui blanchit le ciel :


(pose de 1/500s à 100 ISO, niveaux réglés sour Photoshop)

J'en profite pour faire une comparaison avec le quartier de mercredi soir :



Encore une occasion de faire un peu de mécanique céleste, juste en comparant les deux images (à droite, quartier retourné droite/gauche). Deux constats :

- le diamètre n'est pas identique (en bleu), effet de l'orbite (légèrement) elliptique de la Lune. Cartes du Ciel nous confirme effectivement le rapprochement, avec des diamètres apparents respectifs de 29,9' et 30,6', soit environ +2%.

- les reliefs bien reconnaissables ont l'air d'avoir bougé (en jaune) sur le disque sélène (c'est plus évident en mettant le deux photos en superposition), notamment la Mer des Crises qui s'est rapprochée du bord du limbe. C'est l'effet de le LIBRATION, une sorte de basculement de la Lune dû à sa différence de vitesse de révolution selon sa distance à la Terre (dans le sens Est/Ouest), et l'inclinaison de l'orbite de la Lune par rapport à l'équateur (sens Nord/Sud). On pourra en reparler un de ces samedis soirs...

Mais venons-en aux vedettes de ces jours-ci, avec une prise de vue légèrement anticipée car je craignais qu'en attendant les 23h30 habituels, elles ne viennent se cacher derrière le buisson qui commence à pointer ses branches dans le champ :


(pose unique de 8s à 800 ISO, niveaux réglés sous Photoshop, remarquer les satellites de Jupiter, tous à droite comme on les avait vus dans le Dobson un peu plus tôt)

Et notre petit assemblage quotidien qui progresse... comme Vénus fonçant sur Jupiter :



La nuit ne s'est pas arrêtée si tôt car on a eu droit à un beau flash Iridium à mag -5 vers 23h55 (même s'il nous a un peu pris par surprise avec le ciel laiteux), une petite observation de la comète Lovejoy qui se promène dans la Petite Ourse, et que j'ai ensuite essayé de photographier à la Megrez.

A voir un de ce soirs... (ou peut-être dans "vie du club" si je trouve le temps dans la semaine)



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Dimanche 28/06

Encore une soirée ciné à Mussidan mais le film avec Lindon ("La loi du marché") a la bonne idée de ne durer que 1h33 (et on n'en supporterait peut-être pas plus car ça n'est pas d'une gaieté folle !), et je peux revenir ici peu après 22h30. Et c'est heureux car après le déplacement de tout le matos à La Rampinsolle samedi, je dois refaire tous les réglages : équilibrage, pointage polaire, mise au point... (le montage non car j'avais anticipé en fin d'aprèm).

Je me suis placé presque au même endroit que mercredi (trouée dans les arbres) mais légèrement plus à l'Est pour éviter les branches qui commençaient à devenir gênantes vendredi. J'anticipe légèrement la pris de vue "de 23h30" car malgré mes précautions, la ligne d'horizon n'est pas loin (rappel : je fais les photos à peu près à la même heure chaque soir pour avoir un fond de ciel à peu près de même intensité). Voilà le résultat :


(pose unique de 8s à 800 ISO)

Et l'assemblage jour après jour avec Vénus qui "fonce" toujours vers Jupiter (distance mini mardi) :


(assemblage de poses de 4s à 800 ISO, avec les étoiles du fond comme référence)

Hier soir, en attendant l'heure des prises de vue, assis sous le ciel étoilé avec mon chat sur les genoux, j'ai eu l'idée de tenter un montage entre cette image et un paysage grand champ. Voilà ce que ça donnerait avec une photo de samedi soir à La Rampinsolle :


(en regardant bien on voit un petit bout de l'Observatoire : le mur sud avec la "trappe" et sa sangle)

Ou avec une image d'ici datant de mercredi :


(le temps de pose de l'image grand champ étant différente, les planètes sont plus lumineuses à leur 1ère occurrence, défaut que je pourrais corriger éventuellement)

Attention : ces images donnent l'illusion que les planètes "montent" dans le ciel alors qu'en réalité elles sont un peu plus basses chaque jour vers 23h30. Leur trajectoire est donc factice par rapport au paysage mais ce sont leurs positions relatives qui sont correctes, montrant Vénus qui "monte" vers Jupiter.

A suivre, ce soir et demain... mais j'ai peur que des nuages ne mettent fin à ma série dès mercredi (voir les prévisions météo) alors que je comptais la poursuivre jusqu'à la fin de la semaine...



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Ah oui, j'allais oublier le petite leçon de mécanique céleste quotidienne !

Je ne sais pas si vous le voyez mais avec cette série plus longue de positions, on peut percevoir que les occurrences de Vénus ne sont pas parfaitement alignées...


C'est plus évident avec cette version où j'ai placé une ligne droite le plus précisément alignées sur les 2 premières positions (sur l'image à 100 %) :



On voit bien que la trajectoire est courbée légèrement vers le bas.

Et ça nous donne de l'information sur le système solaire : si les planètes circulaient exactement sur l'écliptique qui est un cercle sur la voûte céleste donc localement "droit" sur quelques degrés (surtout avec une longue focale qui déforme très peu la perspective), elles auraient des trajectoires localement rectilignes. Mais comme ce n'est pas le cas, on peut en déduire que les orbites des planètes ne sont pas exactement dans le plan de l'écliptique mais légèrement inclinées, les plaçant parfois plus "haut" (vers le nord) comme Jupiter et Vénus en ce moment, parfois plus bas, provoquant une trajectoire apparente "oscillante" dans le ciel, un peu genre sinusoïde, d'où la courbure perceptible.

Confirmation sur Cartes du Ciel de la position des planètes par rapport à l'écliptique (en jaune, grille équatoriale en gris) :


(voir la trajectoire de Vénus qui "plonge" vers l'écliptique)

Et aussi en vision 3D du système solaire dans Celestia :



Explication : j'ai choisi une position reculée et dans le plan de l'écliptique, matérialisé en rouge par la trajectoire de la Terre autour du Soleil. On constate que Jupiter et Vénus sont "au-dessus" (au nord) et que leur trajectoire sont inclinées (celle de Vénus car à cette distance du Soleil, celle de Jupiter passe dans notre dos).

On peut utiliser Cartes du Ciel pour matérialiser les "oscillations" de Vénus (alternativement au nord ou au sud de l'écliptique) en suivant son trajet sur plusieurs mois (position chaque semaine depuis le 1er juin) et en affichage très large (d'où la forme bizarre de la grille équatoriale dans le projection stéréoscopique) :


(l'horizon et les étoiles correspondent au 1er juin)

On la voit bien passer "au-dessus/en-dessous" de l'écliptique (en jaune) mais aussi un autre phénomène : la boucle de rétrogradation. On connaît la boucle de rétrogradation de Mars quand au moment de l'opposition la Terre "double" Mars qui semble reculer dans le ciel par rapport aux étoiles (comme une voiture qu'on double semble reculer par rapport au paysage). Pour Vénus, planète intérieure, donc plus rapide que la Terre sur son orbite, c'est le phénomène inverse qui se produit (Vénus "double" la Terre) mais le résultat apparent serait analogue.

Juste un petit pb : cela se produit en gros entre mi-juillet et octobre mais Vénus "plonge" progressivement vers le Soleil le soir depuis le 6 juin (élongation Est maximum) ce qui la rendra bientôt inobservable (du moins à une heure où le ciel est assez sombre pour la photographier avec des étoiles) et on ne la reverra dans le ciel du matin que fin septembre. Donc un boucle totalement inobservable car se déroulant à côté du Soleil. Mieux vaut attendre celle de Mars qui se déroulera de la mi-avril à fin juin...

CQFD.



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Bonjour à tous, Merci Michel pour ce bon post de mecanique celeste....

Je pense qu'une petite reprise un soir au club, avec un bon café.... peut le faire !!!!!!

bonne semaine à tous,

OB

Lundi 29, J-1

Les jours ses suivent et ne se ressemblent pas : aujourd'hui, visite surprise d'amis franc-comtois. A la fin du dîner sur la terrasse, je m'éclipse vite fait pour aller faire mes images quotidiennes, en mode "speedy". Le réglage polaire de la Taka est Ok et je contrôle vite fait la MàP sur la grosse lune gibbeuse, et ça a l'air bon :



Petite superposition avec celle du 24 pour constater qu'elle s'est rapprochée encore un peu plus :



La photo du jour du couple de planètes :



Et la poursuite de l'assemblage jour près jour :



Demain, c'est le jour J (conjonction la plus serrée) et vu les prévisions de temps caniculaire, je n'ai pas trop de crainte concernant les nuages...

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Mardi 30, le grand soir !

Ce soir c'est dans la moiteur de la canicule d'où l'idée d'aller se rafraîchir au bord de l'étang (sauf que les moustiques avaient mis le couvert !) :



Voyons les "stars" d'un peu plus près :



Et en plus gros plan (135mm) mais en se privant du reflet :



Puis de mon site où m'attendent la Megrez et la monture :


(toutes les photos précédentes : poses uniques sur trépeid avec EOS6D et zoom 28-135 IS à différentes focales)

Sur le trajet, j'avais shooté la lune qui nous pourrit le ciel de la conjonction en étant presque pleine :


(composition "à l'arrache" des deux photos de poses différentes avec une lune bien cramé et l'autre non)

Plutôt lugubre ce chêne plus que bicentenaire qui est réduit à l'état de squelette... Mais revenons aux planètes en gros plan avec la Megrez 80/480 vers 23h30 comme chaque soir depuis mercredi :


(pose unique de 8s 800 ISO, niveaux rectifiés)

Merci à la Lune d'éclairer les toits du "château" voisin. Et comme chaque fois, assemblage des images depuis le début (à partir de brutes uniques de 4s à 800 ISO) :



Et comme l'autre jour, "injection" de cette série dans une image grand champ pour le "fun" (car pas réaliste du tout) :



En cherchant un peu mieux dans mes images de bord d'étang, je trouve que celle-ci se prête mieux à l'assemblage car même avec une taille réduite, elle produit une image surréaliste à la Magritte (reflet du couple d'hier ne correspondant pas à l'image du ciel avec le suivi) :



En se privant du reflet dans l'étang on peut voir la série de plus près :



En version "légendée" :



Avec toujours le paradoxe des planètes qui semblent "monter" alors que chaque jour elles sont un peu plus basses vers l'horizon... A suivre si la météo le permet (pas évident avec les nuages aujourd'hui !)



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Mercredi 1er juillet.... c'est mort !

A 23h, le ciel est complètement voilé par les nuages, au point que même la pleine lune (ou presque à 99,9%) était masquée, donc aucune photo.

Mais ce matin, j'ai repris les traitements (pas encore définitifs car sur des poses uniques) en vue d'offrir des versions améliorées pour le forum Asterisk (une anti-chambre de l'APOD à laquelle j'avais proposé mes images hier). J'ai donc repris le "nightscape" au bord de l'étang :



Ainsi que l'assemblage des images Megrez en gros plan :





Lien vers des versions environ 2x plus grandes (celles pour Asterisk) :

http://www.mfavret.fr/AstroFlep/201506JupiVenus/3006VJ6A.jpg
http://www.mfavret.fr/AstroFlep/201506JupiVenus/3006VJ6AL.jpg

A venir (samedi ?), version avec Vénus en croissant et Jupiter pas cramé...

Jeudi 02/07 J+2

Bon, je sais ce que j'ai écrit à propos des séries incomplètes mais, je ne sais pas si c'est le syndrome "Aznavour", je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un œil au ciel vers 23h. Et ce qui m'a attiré dehors vers ma monture, ce n'est pas tant les deux pauvres lucioles perçant difficilement les nuages vers l'Ouest :


(même sur cette pose longue, 8s, il me semble qu'il y a trop peu d'étoiles visibles pour tenter un assemblage)

que la pleine lune jaunâtre en train de monter au sud-est à travers des voiles vaporeux :


(assemblage "à l'arrache" de 2 poses)

Mais avant de faire cette image il m'a fallu patienter car la bougresse se cachait timidement dans les feuillages et elle a mis pas mal de temps à "sortir du bois" pour se révéler dans toute sa splendeur...



Pendant que j'attendais la belle, un incident surprenant : alors que je regardais mollement le ciel côté nord, j'ai été surpris par un "flash" blanc. J'étais en train de vérifier que ce n'était pas un reflet de la Lune dans mes lunettes quand il y en a eu un second à peu près dans la même zone. Cela ressemblait un peu à des flash Iridium mais 2 à quelques secondes d'intervalle... ?!?

Mais le doute n'était plus possible quand le point lumineux est apparu une 3ème fois entre Dened et Vega. J'ai pensé à un passage de l'ISS transformé en clignotements par les voiles nuageux mais la station n'est pas visible le soir en ce moment. Il y a bien un débris de fusée Cosmos 2322 dont la trajectoire et l'horaire semblent à peu près bons (et ce genre d'objet présente souvent de fortes variations d'éclat) mais sa magnitude annoncée de 2.4 me paraît bien faible par rapport à ce que j'ai vu (plus brillante que Vega au maximum).

Peut-être que c'est autre chose... t'as une idée, Jérémy ?



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Samedi 04/07... démontage

Après les photos dégueu de jeudi, pas d'image hier soir (pas le courage de sortir avec le ciel pas "top"), et les prévisions météo maussades pour les prochaines soirées, j'ai décidé de remballer le matos avant les éventuelles averses prévues ce week-end. Mais avant de tout démonter, j'ai fait quelques images de la config. (identique à celle de samedi dernier à La Rampinsolle pour ceux qui étaient là).

En version "parking" pour la nuit et la journée :


(monture et lunette protégées par un simple sac poubelle)


(sous cet angle on voit mieux "l'empattement" entre la barre contrepoids et le bout de la lunette)

Débâchée :


(nota : en général je n'utilise pas le trépied si haut mais là il s'agissait de gagner un peu de temps lorsque les planètes s'approchaient dangereusement de l'horizon)

On enlève les bouchons, on monte l'APN, on branche la batterie, et voilà comment on est prêt en 1mn :



De plus près et "légendé" pour les astrophotographes débutants (on pourra en reparler un de ces soir au club avec mon PowerPoint "Photo Astro") :


(si on n'a pas touché la config depuis la veille, en principe le réglage polaire n'est pas à refaire mais je le contrôle toujours histoire d'être sûr que personne -homme ou animal- n'a bousculé le montage dans la journée)

Plus près, détails du montage de l'APN :



Et encore plus près, une petite astuce :


( le petit coup de crayon sur le Crayford -au bout de la flèche- permet de dégrossir la mise au point -MàP- alors qu'on n'a aucun objet lointain dans le ciel pour le faire mais il faut toujours l'affiner ensuite)

Dans sa position de prise de vue le soir sur Jupiter-Vénus :




(dans le viseur de l'EOS 6D on reconnaît les toits/cheminées qui entraient dans le cadre les derniers jours. Nota : la photo principale n'est pas truquée, en champ large on voit vraiment l'image dans le viseur)

En champ large on reconnaît mieux le site des photos grand-champ, notamment le grand sapin à droite (mon prochain investissement astro : une tronçonneuse ! ) :


(les toits de mon voisin sont une vision écrasée en perspective de la grange au 1er plan et du "château" au fond dont on aperçoit que la partie la plus haute et sa cheminée)

Pour les photos grand-champ la config était analogue sauf que l'EOS était équipé de l'objectif 28-138 (qu'on voit posé sur la tablette de la monture dans les 1ères images) et installé sur un trépied photo fixe. Avec toujours l'intervallomètre, utilisé ici en simple télécommande (pour éviter les bougés dus au déclencheur) mais pas programmé pour les séquences (aucun intérêt avec des temps de pose courts et des séries courtes).



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