Voyage vers le nord... et le froid !

Trajet aller en avion Bordeaux/Paris CdG où il a fallu cavaler d'un terminal à l'autre car le retard de presque 1/2h rendait la correspondance plus difficile que prévu, puis Paris CdG/Oslo avant le dernier vol Oslo/Tromso... presque 9h plus tard ! Comme on est pas du genre à tourner en rond des heures dans un aéroport "de province" (curieusement, celui d'Oslo n'est pas très gros pour une capitale car Stockholm est le "hub" princiapl de SAS), on a profité du contre-temps pour un petit tour dans la ville en utilisant la liaison ferroviaire locale :



Et oui, malgré son trajet urbain, c'est une sorte de TGV qui fait des pointes à 210 km/h et permet de franchir les 50km de l'aéroport au centre-ville en 22mn. Il parait que c'est la liaison ferrée d'aéroport la plus rapide du monde (les chinois nous avaient dit la même chosse à Shanghai avec un train à sustentation magnétique). Par contre le ticket est assez cher : dans les 20 € le trajet (aller). Mais qu'est-ce qui n'est pas cher en Norvège ?!?

Objectif n°1, le musée des bateaux viking qui ferme à 16h (et on atterrissait à 13h15), qu'on atteint après encore une petite 1/2h de bus (on avait préparé tout ça sur Internet car sur place, pas le temps d'improviser). Ouf ! On arrive à 15h15. Voilà le plus beau des trois navires trouvés lors de fouilles dans les années 30 je crois :



Et admirez la forme du second (le 3ème est partiel avec seul le fond de cale qui est encore en état) :



La proue et la poupe (difficile de les distinguer et il semble que le navire pouvait être utilisé indifféremment dans un sens ou l'autre) sont richement décorées. Détail :



Après une "petite" marche (pour prendre un bateau-taxi qui ne circule plus à cette période !), retour en bus vers le port et l'hôtel de ville, immeuble emblématique de la ville (un peu comme la Tour Eiffel, ou le Colisée pour d'autres capitales) :



Malgré le très lent crépuscule (compter dans les 2h1/2), la nuit finit par tomber pendant notre trajet vers la gare, en passant près du parlement et sa curieuse "rotonde" :



Juste devant, une statue qui n'a pas un intérêt fantastique mais illlustre les capacités de mon EOS 6D tout neuf (acheté jeudi car le 5D est tombé en panne) en faible lumière, aussi bien enbruit faible mais à très haute sensibilité (3200 à 25600 ISO) qu'en mise au poiint en faible lumière :



Cette photo a été faite à main levée (avec stabilisateur) en 1/20s à 25.600 ISO ! Et pour la MàP, je ne voyais pas dans le viseur ce que le capteur "accrochait" pour la faire ! Sur les capacités du 6D en basse lumière, j'avais fait un petit test comparatif avant de partir mais je n'ai pas eu le temps de vous le "poster". Peut-être un de ces soirs ? (j'ai les fichiers avec moi) En gros : pas plus de bruit avec le 6d à 3.200 ISO qu'avec le 20D à 400 ISO.

Bon, je vous laisse sur ce résumé de notre escale à Oslo même si j'ai une vingtaine d'autres photos à vous montrer car Madame vient de se réveiller (mon cerveau semble plus lent à capter le concept de "heure d'hiver" et y'a l'excitation des aurores qui me font vérifier l'état du ciel, 3-4 fois chaque nuit). Et il va être temps de passer par la case "petitdej" avant de se mettre en mode "musées" (aujourd'hui, sale temps couvert et probablement pluvieux, donc pa sla peine de parcourir les fjords et les montagnes avec la bagnole de loc').

A+

Bon, après quelques courtes journées (donc bien remplies) et des nuits bien occupées (voir la rubrique "astrophoto"), je reprends mon reportage en image. Arrivée à Tromso, donc on pourrait dire "bienvenue en hiver" comme le montre cette 1ère photo de dimanche matin :



C'est la rue de notre hôtel (bâtiment bleu) mais nous logeons dans un appartement qu'ils louent deux maisons plus bas (la verte près de Danielle). Comme le frigo est vide, notre 1er petit-dej sera pris à l'hôtel, mais bien sûr à la norvégienne :



Petite description du repas (comme dans tous les pays nordiques, le déjeûner est un léger casse-croûte et on remange plus copieusement le soir), dans le sens horaire en partant de "midi" : sumon fumé, saumon cuit, harengs marinés (un peu sucrés à mon goût), sauce aigre (crème/vinaigre/oignons) pour les accompagner, charcuteries diverses, harengs façon "ketchup" (ceux-là vraiment trop sucrés pour moi) et crudités diverses. Mais ce n'est que la première assiette car il y a aussi des fromages, des confitures et laitages...

Petit passage par le vieux port en allant chez Hertz récupérer notre voiture :



Ici, on est au bord de fjords relativement isolés de la pleine mer donc très calmes la plupart du temps, un peu comme des lacs salés. La ville est d'ailleurs coupée en deux entre le centre (ou nous nous trouvons) sur une "petite" île (c'est presque une île-ville tant elle est urbanisée) et l'autre partie sur le continent en face, reliées par un pont au gabarit maritime (50m au-dessus du niveau de l'eau pour permettre le passage des navires) :



Dans la partie continentale plus moderne, vous pouvez remarquer l'étrange bâtiment pointu en béton : c'est la cathédrale moderne. Pour vous donner l'échellle, la partie supérieure de la zone boisée des montagnes est à environ 400m d'altitude (il y a une station de téléphérique à 420m mais elle est hors-champ, à droite de l'image). A une quarantaine de km derrière, il y a les "alpes" avec des sommets à plus de 1.800m.

Pour la position géographique, j'ai utilisé la fonction GPS de mon EOS 6D :



Vous voyez qu'on flirte avec les 70° nord ! D'où le temps hivernal, les journées de 7h à peine (lever du soleil vers 8h30, coucher vers 15h) allongées par des aubes/crépuscules interminables, les éclairages rasants et les aurores !

Lundi, annonçc beau, on est parti sur l'île voisine relièe aussi par un pont :



Désolé pour les couleurs dégueu mais le contre-jour plus un éclairage bleuté d'un petit matin couvert... PhotoShop ne peut pas faire de miracles. Dès qu'on sort des grands axes, les routes sont bien hivernales :



La technique ici n'est pas de saler ou déneiger complètement les voies mais d'enlever le plus gros et de dammer une petite couche qui donne une meilleure accroche aux pneus cloutés, car tout le monde en met à partir du 15 octobre. Cela m'a rappellé la conduite sur neige/glace de ma jeunesse, quand je partait de temps en temps skier sur les pentes jurassiennes... Ah, la nostalgie des hivers d'antan ! Petit détail pratique : la hauteur des piquets provisoires plantés régulièrement sur les bords vous donne une idée de la couche de neige attendue cet hiver. On a même vu un préposé aller de piquet en piquet nettoyer les parties réfléchissantes (sans descendre de véhicule, avec un systèmle de jet). On est dans un pays de plein emploi où une armée de fonctionnaires font tourner les services publics, pour le meilleur, ou pour le pire (les contactuelles qui vous verbalisent après 1àmn de stationnement interdit par exemple).

Malgré leur calme, les fjords ont connu des épisodes tragiques (ou des abandons, je ne sais pas) comme ce "spot" repéré sur Google Earth pour les photos d'aurores (faut un premier plan original, il paraît) :



Pas très loin, il y avait aussi celui-là mais je doute qu'il accepte de rester sans bouger quelques secondes de pose :



Côté bestioles, on est tombé sur du plus sauvage en train de brouter (en écartant la neige de la patte) sur le côté de la route :





Y sont-y pas mignons les tracteurs du Père Noël !

Sur les panneaux routiers, le possible passage de gibier est signalé par un autre animal plus imposant (comme pour nous un cerf) mais je doute qu'il y en ait réellement dans la région des fjords (c'est plus courant en Laponie) :



Et pour en finir avec le zoo, il y a bien sûr les incontournables de toutes les zones poissonneuses en train de bronzer au soleil :



On constate qu'à l'extrémité peu profonde de certains fjords (on pourrait presque dire "plage"), l'eau de mer gèle malgré la température peu sévère (pas en dessous de -2°) :



En fait, depuis notre arrivée le temps s'est radouci (dans les 4° la journée, près de 0° ou négatif la nuit). Est-ce l'effet du soleil périgordin accroché à nos bagages ? En tout cas, une bonne partie de la neige a disparu des routes (celle plus haut où on est repassé cette nuit lors de la "chasse" d'un "spot") ainsi que ces parties glacées.

Dès que le soleil pointe, ça vire à la carte postale :



Nous poursuivons la route de fjord en fjord (c'est répétitif mais pas lassant du tout car le paysage change avec chaque virage ou chaque modification de l'éclairage) :



Jusqu'à la petite ile de Sommarøy, reliéu aussi par un petit pont, mais cette fois à voie unique :



Et son petit village de pêcheur qui a un air de "bout du monde" :



Et quand les eaux calme d'un fjord d'huile reflète le ciel maculé de nuages doucement caressés par les subtiles lueurs dorées du grand nord, ça devient presque magique :



Y'a que les grands champs pour rendre l'atmosphère si particulière de ces paysages austères...

Bon, si la chasse aux lueurs vertes m'en laisse le loisir (je suis encore sorti la nuit dernière :bof, bof ! mais la prochaine sera peut-être meilleure), je reviendrai vers vous pour la suite du reportage.

quel beau voyage....le 6d fait de très belles photos...bonne fin de voyage..

ob

Magnifique, de quoi ramener des souvenirs pleins la tête et les cartes mémoires. je suppose que ça du shooter a mort et que de belles photos sont a venir.

Bien rentré en Dordogne (et bien crevé !), je poursuis le reportage avec des images que j'avais préparées sans trouver le temps de les "poster". Je reviens d'abord sur le pb de la glace et surtout des moyens de la gérer... avec des clous :



A gauche la version auto, à droite la version piéton : on vend (notamment à l'office de tourisme) des sortes de semelles cloutées souples à fixer sur ses chaussures. Autres techniques : rues et trottoirs sablés/gravillonnés. Il semble aussi que beaucoup d'autochtones sont équipés de chaussures à semelles "contact".

Ce mardi, je récupère la voiture sur le parking (moins cher) du centre Polaria expliquant au public le climat et la faune du grand nord :



Le design moderne du bâtiment est censé évoquer des blocs de glace effondrés les uns sur les autres. Juste à côté un autre bâtiment à la forme très curieuse :



Eh oui, les norvégiens ne mettent pas en boîte que les harengs mais aussi des bateaux ! Comme vous vous en doutez c'est un navire-musée mais d'un goût douteux pour nous : c'est la configuration typique d'un bateau destiné à la chasse aux phoques. Ici, on trouve des chaussures, bottes ou vêtements en peau de phoque à chaque coin de rue. Pauvre BB !

Par curiosité (et à la recherche de "spots" pour les aurores) nous allons à l'extrémité sud de l'île pour voir le fjord s'élargir :



Mais nous ne sommes pas les seuls à profiter du paysage :



La côte rocheuse laisse apparaître des stries que j'ai d'abord prises pour les marques des glaciers qui ont façonné ces reliefs mais en fait c'est la roche qui est une forme de schiste. Profitant des formes un peu contournées que prennent certains rochers, je me suis autorisé une petite fantaisie au fish-eye :



Au retour vers le centre-ville, on passe à côté d'une école au moment de la récré :



On traverse le pont reliant la ville au continent qui est en pente raide lors de la montée vers le sommet et se transforme en toboggan quand on le franchit :



A noter que le pont, comme beaucoup de voies ici, comporte une chaussée séparée pour les vélos, piétons (ou joggeurs ou promeneurs de toutou) ou skieurs selon les conditions. Pour ce qui est du franchissement du pont à pied, je trouve que c'est plutôt sportif vu la pente !

Je vous passe quelques photos de... fjords... mais il faut dire que quand l'eau est calme, les reflets produisent des effets graphiques plutôt intéressants :



Lors des manœuvres de recul je suis aidé par un gadget bien utile de notre Toyota Yaris, sauf qu'avec les projections, il faut nettoyer l'objectif de temps en temps (merci Danielle !) :



Quand les eaux suintantes se mettent à geler, ce n'est pas à moitié (la petite "falaise" de Sourzac peut se rhabiller) :



Vers la fin de la journée (comprendre 15h30), Danielle a essayée de nous conduire jusqu'à des chutes spectaculaires mais, comme David Vincent, on a vainement cherché une route qu'on a jamais trouvée. Ambiance sur le dernier tronçon alors que le nuit commençait à tomber sérieusement :



Et à ce moment-là on a entendu les hurlements de loups !!! (en vrai, c'étaient plus probablement des chiens de traîneau d'un élevage voisin)

Pour la soirée, voir la section "astrophoto" avec notre 1ère tentative sur les aurores (malheureusement voilées). retour à Tromso by night (le pont et la cathédrale) :



Mercredi, journée annoncée nuageuse, on se rabat sur des activités urbaines avec la visite de Polaria. Sur le chemin on passe devant ce bâtiment situé à un pâté de maison de notre logement :



C'est la "fameuse" brasserie Mack, réputée la plus septentrionale de Norvège (mais à Tromos, il y a beaucoup de "plus septentrionnaux" de Norvège voire du monde). A Polaria, l'une des attractions principales est un cinéma panoramique :



Mon champ était un peu court : il y a 5 écrans de projection au total. Bien entendu, il est interdit de photographier ou filmer les spectacles... l'occasion de tester le mode "silencieux" du 6D ! Film 1 sur la faune du grand nord :



L'autre sur... vous devinez quoi? Une spécialité de la région :



Dans le hall un gadget rotatif compliqué en métal et plexiglass, projette la surface de la calotte polaire et surtout son évolution sur une trentaine d'années (l'axe de rotation figure le pôle nord):



De quoi réfléchir au réchauffement climatique ! D'ailleurs, les norvégiens feraient bien d'y réfléchir aussi car ils ont des habitudes de consommation énergétique surprenantes (mais je ne sais pas dire si c'est culturel ou en lien avec leurs réserves de pétrole off-shore) : les appartements sont surchauffés et en rentrant chez nous on se dépêchait d'enlever les manteaux mais aussi les pulls car c'est en T-Shirt qu'on était bien. Ils laissent plusieurs pièces allumées alors qu'il n'y a personne dans la maison et on a même l'impression qu'ils utilisent des lampes spéciales à accrocher derrière les fenêtres (et peut-être automatiques en fonction de la lumière ambiante) pour illuminer toutes les fenêtres. Et les routes sont éclairées comme des autoroutes belges par une multitude de lampadaires au sodium, même dans des zones très très peu peuplées. Pour vous donner une idée de l'intensité : en roulant, on n'arrive pas à voir l'éclairage produit par ses propres phares ! Vous comprenez mieux la couleur des nuages sur mes photos du ciel ?!?

Pendant que j'en suis à quelques caractéristiques de la société norvégienne, un petit chapitre sur la civilité. Exemple avec le vestiaire de Polaria :



Eh oui : pas de comptoir ni de surveillant. Ici, personne n'aurait idée de fouiller ou voler vos vêtements. Sur la route, c'est tout aussi surprenant car tout le monde respecte scrupuleusement les limitations de vitesse. Au final, ça devenait un point de repère pour moi : quand je semais le véhicule placé derrière moi, c'est que j'avais raté un panneau de ralentissement, alors que quand il me rattrapait, j'avais raté un fin de limitation ! Encore plus surprenant, et limite dangereux pour des non-initiés comme nous : en ville les piétons s'engagent sur les passages sans même vérifier qu'une voiture approche. Normal : ce sont les automobilistes qui ralentissent prudemment et anticipent l'engagement du piéton sur la chaussée ! Dernière exemple lors de notre dernière nuit : une bande de d'jeuns avaient loué l'appart voisin et la teuf battait son plein (musique à fond) ce qui ne manquait pas de nous inquiéter pour notre sommeil. A 22h55 exactement : tout est coupé et plus un bruit ! (j'en déduis que le tapage nocturne doit commencer à 23h)

Mais revenons à Polaria avec l'autre curiosité : les phoques. Pas de chance; leur bassin était en cours de nettoyage (ce qui nous a valu une réduction de 50%) avec les employés d'un côté et les animaux de l'autre :



Les plus jeunes n'étaient pas tout à fait d'accord avec ce partage de l'espace et voulaient absolument aller voir ce qui se passait de l'autre côté de la barrière (du coup un des employé était préposé à les empêcher de passer pendant que l'autre travaillait) :



Comme vous l'avez peut-être remarqué, il s'agit de spécimens de "phoques barbus", ce qui est peut-être plus clair avec cette image :



A propos de barbu et d'animaux étranges, la boutique propose des couvre-chefs assurant une bonne protection des oreilles avec un look... disons "original" :



Et il y a aussi la queue derrière... Une mode qui fera bientôt fureur à La Rampinsole ?

Pour finir avec la ville, je vous ai "repêchée" une image de dimanche avec cette statue d'une célébrité locale qui trône dans un petit square sur le port :



C'est de Tromso que sont parties les expéditions polaires d'Amundsen, y compris la dernière qui lui a coûté la vie en essayant de porter secours en hydravion à un explorateur italien perdu (avec son dirigeable). A l'arrière, l'ancienne cathédrale en bois dont l'architecture très traditionnelle n'a rien à voir avec la version moderne de l'autre côté du pont.

encore de bien belles photos, pour ce qui est de lancer la mode du couvre chef... a voir ;-)

Jeudi, temps maussade et plafond bas. Nous partons sur le continent en direction des "Alpes" surtout pour voir l'état de la route que nous prévoyons de prendre pour un grand tour de ce côté. C'est sur qu'avec cette couverture nuageuse, les paysages ne sont pas "top" :



L'état de la route et surtout la vitesse à laquelle ont peut la parcourir est important à connaître car nous devrons respecter un horaire stricte pour ne pas rater le rendez-vous avec :



Le ferry de Breivikeidet qui permet en 20mn de traversée d'éviter des dizaines de km de routes. Avec les fjords découpés obligeant à de profonds détours, les voies les plus rapides empruntent souvent des ferries, parfois de tunnels sous les fjords ou des ponts quand la largeur le permet (comme à Tromso). Personnellement, je suis dubitatif sur la technique consistant à commencer l'ouverture de la proiue avant l'acostage complet car je crois que ça enfreint toutes les règles de sécurité.

Sur la route retour, petit arrêt pour photographier ce panneau enigmatique :



Comme on en voyait un peu partout, on se doutait bien que ça ne pouvait pas être le nom d'une ville mais une indication généraliste comme "centre-ville", "sortie", etc... L'explication est venu de la réceptionniste de l'hôtel que nous avons interrogée : "cimetierre" ! Une occasion de constater le cousinage du norvégien avec l'anglais : "gravlund" comme "graves land" ("terrain de tombes" pour ceux qui seraient fachés avec l'anglische). Par moment ça tire aussi sur l'allemand comme "kirke" pour "église" ("kirche" en allemand). Enfin, tout ça marche assez bien à l'écrit mais à l'oral... mieux vaut ne pas essayer de prononcer du norvégien ! De toute façon, tout le monde est bilingue anglais ici.

Avec cette mauvaise météo, on se rabat sur le 2ème musée le plus populaire de Tromso, le musée universitaire, assez généraliste (minéralogie, histoire, paléontologie, etc...) mais une de ses sections principales concerne la culture sami :



Un "train" de rennes en hiver. En été, les adultes marchent à côté du "train". Les samis (ou peuple "same") sont parfois appelé "lapons" mais c'est une hérésie car c'est le nom que leur avait donné les colons pour se moquer d'eux (quelque chose comme "haillons" mais cette étymologie est contestée). Voici une reconstitution de leur habitat traditionnel, une hutte en terre (la couverture en bois est recouverte par une couche de terre végétalisée) :



Cette technique est encore employée pour couvrir des maisons en bois. La hutte elle-même est copiée dans une version moderne octogonale à demi-enterrée qui est la version norvégienne du sauna : une grosse baignoire collective maintenue très chaude (40° ou plus) par un chauffage au bois. Et pour les plus courageux, on sort ensuite se rouler dans la neige !

De retour dans le centre nous utilisons pour la 1ère fois le parking souterrain qui nous paraît assez étrange :



Il y avait toute une série de "hall" comme celui-là reliés par 2 tunnels et vu la taille de la porte, je soupçonne une utilisation militaire ou de sécurité civile. Je n'ai pas interrogé notre réceptionniste pour décider entre les deux hypothèses qui me sont venues : ancienne installation militaire reconvertie en parking ou parking conçu comme abri anti-nucléaire (comme le font systématiquement les suisses). La colline au centre de l'île-ville de Tromso est une véritable termitière percée de ce parking et de nombreux tunnel routiers avec des configurations surprenantes :



Pour ma part c'est la 1ère fois que je voyais un carrefour de tunnels routiers, qui plus est avec rond-point. Et il en avait plusieurs entre les différents tronçons et/ou les entrées du parking.

Comme on avait prévu un petit diner amélioré (à base de morue, le poisson-vedette ici avec le saumon), on est passé par le magasin spécialisé en vins/alcools :



L'enseigne signifie quelque chose comme "monopole du vin" (et je vous rappelle que c'est un monopole d'état). C'est la boutique du centre commercial situé près de notre appart mais pour toute la ville (dans les 65.000 habitants), il n'y en a qu'un autre situé dans le centre.

Vendredi, belle journée annoncée et on repart en direction des "Alpes" via le ferry :



Ce nom se comprend bien avec les reliefs plus aigus et plus élevée (point culminant à 1830 m) qu'on trouve ici :



Mais comme nous ne sommes pas parti très tôt, la soirée arrive très vite avec ses éclairages sympathiques (nota : il est en fait 14h) :



Retour en ville à la nuit tombée avec un petit arrêt par la cathédrale pour voir son vitrail moderne :



Samedi matin, après la longue soirée d'observation des aurores à Grøtfjord ("spot" indiqué par Patrick Lécureuil sur AstroSurf, voir la section "astrophoto"), lever un peu tardif et pas de projet particulier puisque les deux grands "tours" dans la région ont été faits. Petit arrêt pour photographier un autre bâtiment original, la bibliothèque :



Le ciel étant dégagé, on monte enfin (je pensais le faire en début de semaine) par le téléphérique sur le point de vue dominant (420m) le site :



Panorama grandiose difficile à photographier (au fisheye ça devient riquiqui). Je choisis de vous montrer la partie "centrale" avec le pont, la cathédrale et le port :



Avec ce point de vue (orienté grosso modo vers le nord), on perçoit mieux l'île-ville de Tromso (même s'il manque les deux extrémités), avec aussi son aéroport (au fond) et la grosse île voisine de Kvaløya reliée à Tromso par un pont (au bout de l'aéroport mais pas discernable sur cette image). C'est sur cette île que se trouve le village de pêcheurs de Sommarøy (ballade du lundi) ou le site de Grøtfjord. Petit zoom sur la zone de Polaria (bâtiment blanc à gauche) où je vous ai indiqué notre maison :



Depuis la station de téléphérique on peut rejoindre un point de vue très abrupt (ou éventuellement le sommet le plus proche mais on n'était pas équipés pour) :



Là où se trouve les visiteurs, il y a une barrière de sécurité mais l'endroit d'où je prend l'image (au bord du sentier menant au site) n'est équipé que d'une clôture très symbolique du genre "petits piquets de bois reliés par une cordelette". On a aussi remarqué ici que les normes de sécurité étaient assez différentes de nôtres en faisant confiance au bon sens des touristes plutôt que de les surprotéger.

Comme la route vers Grøtfjord nous avait paru assez sauvage, mais parcourue de nuit pour aller voir les aurores, nous repartons dans cette direction, sur l'île de Kvaløya (via le pont près de l'aéroport) avec un petit arrêt par le port de Eidkjosen avant de bifurquer vers la montagne :



Avez-vous remarqué le bateau coulé ? Au passage, un petit aperçu de l'équipement hivernal version "tracteur" :



Et une petite pêcherie au bord d'un fjord (on a aussi vu des fermes aquacoles d'élevage de saumons) :



Après le franchissement d'un col, voici le site de Grøtfjord :



Comme vous le constatez, il y a une plage mais je ne suis pas sûr qu'on s'y baigne très souvent. Et violà exactement l'endroit d'où j'ai photographié les aurores la nuit précédente (on peut reconnaître le crète qui apparaît sur certaines images) :



On a poursuivi un peu plus loin sur le fjord mais les détours étaient si long qu'on a dû assez vite faire demi-tour pour ne pas hypothéquer la soirée (mais au final, aucune observation ne sera possible à cause de la couverture nuageuse, l'éclaircie attendue n'étant jamais venue, alors que je me suis levé toutes les heures pour surveiller le ciel jusqu'à 2h30). Au point extrème de notre promenade, une vision très alpine :



Alors qu'il suffit de traverser la route pour avoir une vision très différente :



On peut apprécier la belle silhouette en "U" des vallées glaciaires ayant produit ce labyrinthe de fjords. Sur la route du retour, une maison qui illustre bien le concept de "lumière à toutes les fenêtres" (cf. plus haut mes considération sur le gaspillage énergétique ici) :



Et traversée de l'île de Tromso par tunnel en débouchant par une nouvelle ouverture plutôt curieuse :



Dimanche matin, un peu de temps avant le départ (vol à 14h). Nous allons sur le site du campus universitaire pour ce bâtiment que je voulais absolument photographier :



Non, ça n'a rien à voir avec un silo ! C'est le centre de culture scientifique (leur Cap Sciences en quelque sorte) avec son planétarium ! Je parie que c'est l'un des plus septentrional au monde. Un dernier petit tour sur l'île de Kvaløya. En m'approchant d'une ferme pittoresque (de loin) où je croyais avoir aperçu des vaches en train de paître, on se rend compte d'une certaine méprise :



Mais il nous faut bien vite embarquer pour un décollage en soirée (rappel : il est 14h) :



Voilà. Cela termine ce petit tour de Tromso en 80 photos (vous pouvez vérifier). Je vais maintenant me concentrer sur les aurores et surtout les animations "time-lapse" que je peux en tirer. RdV samedi pour une petite soirée diapos ?